Référendum sur l'avenir des salariés: la majorité veut rester à Auchel
La consultation sur l'avenir du site Faurécia d'Auchel et, a fortiori, sur celui du personnel, a confirmé ce qui était déjà sorti de l'abstention des urnes une première fois, la semaine passée : la majorité des salariés souhaite rester en poste à Auchel. La Direction pourra toujours arguer d'un faible écart et claironner qu'elle est confortée dans sa volonté de mettre en œuvre les mutations sur Marles et Hénin - ce qu'elle veut plus que tout - le résultat est là, imparable. Et il n'y a franchement pas de quoi pavoiser, ni de quoi se draper dans la certitude de pouvoir appliquer le fameux plan Synergie Nord comme à la parade.
Entretenue par téléphone en fin d'après-midi, Sylvie, militante CGT, nous racontait la première réaction des grévistes, teintée d'un peu de déception, une déception vite effacée par les arguments du délégué départemental de la FNIC venu aux nouvelles. Tout concourt, en effet, à faire du résultat un véritable succès, dans la mesure où il aura été obtenu face à l'adversité et dans le plus grand déni d'équité. Un avis qu'ont d'ailleurs entièrement partagé les élus présents sur le site, comme René Hocq, Lucien Andriès, André Delcourt ou Jacky Hénin, Député européen.
Pourquoi donc avoir fait voter les gens une seconde fois anonymement, par correspondance, alors que le premier scrutin était sans appel ? A l'époque, les électeurs l'avaient largement boycotté parce que la Direction ne leur laissait même pas le choix de demeurer à Auchel. N'y a-t-il pas quelque chose d'indécent à tenter, à tout prix, de faire pencher la balance de son côté ? Pourtant, c'est bien après avoir mis les salariés sous le joug de la crainte, à coups de CRS casqués, de vigiles musclés, de chiens de gardes aux dents acérées et d'assignations répétées au tribunal que le scrutin a été réorganisé. Il faut bien avouer que, dans ces conditions, tout était réuni pour que les exigences de la Direction soient plébiscitées par son personnel. C'est encore raté...