Un débrayage en guise d'avertissement

Publié le par Tous ceux qui luttent pour sauver FAURECIA Auchel

C'est vers 13 heures qu'une partie des salariés de Faurécia s'est rassemblée pour faire le point des négociations à venir, qui détermineront leur futur au sein de l'usine d'Auchel. Après une réunion du CCE marquée par un départ précipité des délégués de la CGT, qui refusaient notamment, et à juste titre, d'anticiper une amorce de négociations sur les transferts de personnel avant de parler du projet de fermeture de leur usine, on imaginait bien qu'une réaction pouvait se produire aujourd'hui. C'est chose faite avec ce débrayage d'une bonne heure en début d'après-midi, voué à l'information.

Manifestement, les travailleurs suspectent la Direction de retarder les négociations en leur faisant porter le chapeau. En effet, selon un délégué syndical, il semble que les délais prévus par le protocole d'accord du 24 mars ne soient pas respectés. De son côté, la direction en dit tout autant. Difficile alors de se faire une idée précise quand on connaît la complexité du Code du Travail. Mais l'impression ressentie, c'est que les problèmes essentiels ne sont pas abordés dans l'ordre et dans les meilleures conditions qui soient.

Lors de cette assemblée, la question de reprendre la grève a été également clairement posée. Les salariés ont préféré patienter jusqu'au 22 avril avant de décider d'une reconduction ou non du précédent mouvement. C'est en effet mercredi prochain que doit avoir lieu la première réunion de négociations. Mais la menace d'une reprise des actions, après celles du mois de mars, plane tout de même sur le site. On ne peut que louer les intervenants syndicaux d'avoir choisi la pondération et le calme plutôt que la précipitation. Et malgré une situation humaine et sociale difficile à vivre depuis des semaines, ce n'est pas finalement pas une surprise que de les voir agir avec autant de flegme, même si ce flegme apparent cache certainement un profond sentiment d'injustice. Et on les comprend d'autant mieux quand on les soutient...

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