Nouveau coup de force des vigiles : les Faurécia déposent plainte

Publié le par Tous ceux qui luttent pour sauver FAURECIA Auchel

Lors du blocage d'un camion venu livrer - ou récupérer - du matériel à l'usine, hier, une nouvelle échauffourée s'est produite entre les grévistes et les vigiles, en faction pour, pensait-on, gardienner l'intérieur de Faurécia. Les pompiers ont encore été appelés en raison du malaise d'une salariée, victime d'une « crise de nerfs ». Il y a de quoi en arriver là au vu de ce que subissent quotidiennement les grévistes. Aux tracas inhérents à un conflit social de longue haleine s'ajoutent désormais, et de façon quasi systématique, les sourires narquois ou les quolibets des cerbères chèrement payés par la Direction, et presque aussi nombreux que les travailleurs en lutte. On frôle même parfois les méfaits physiques.

C'est la seconde fois qu'un tel incident se produit en l'espace de quelques jours. Cela commence à faire beaucoup pour les salariés, qui ont déposé une plainte auprès de commissariat de police. Selon les informations qui nous ont été communiquées ce matin, les vigiles seraient sortis de l'enceinte de l'usine pour tenter de faire passer le camion bloqué, outrepassant les limites de leur mission. En effet, s'ils ont pour vocation de protéger le site Faurécia, il serait surprenant qu'ils soient mandatés pour agir à l'extérieur comme ils l'ont fait hier. N'hésitant pas à employer la manière forte, ils ont même osé se faire accompagner de leurs chiens de garde sans muselière. Si ce n'est pas de la provocation, ça y ressemble ! En tout cas, on est sorti des limites de la raison.

Alerté par les salariés, le SAZIRAL a décidé de mettre l'affaire entre les mains d'un avocat. Selon ce que ce dernier tirera comme conclusions, il n'est pas exclu que qu'il aille, à son tour, devant les tribunaux. Il est inacceptable que des vigiles viennent semer la pagaille sur la propriété d'autrui et engendrer des altercations qui risquent de tourner au pugilat. De telles dérives pourraient être lourdes de conséquences pour l'intégrité physique des personnes, à commencer par celle des salariés. D'ailleurs, la question se pose du réel pouvoir de ces gardiens et, au-delà, de leur statut. Car, étrangement, très peu d'entre eux sont vétus de façon à être repérés officiellemnt et l'apparition de policiers en tenue ou de journalistes munis d'appareils photos sur le site fait fuir, chaque fois, quelques uns de ces cerbères à toutes jambes... Vous avez dit bizarre ?

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W
Je ne sais pas si ça peut vous servir, la loi (sans parler de justice) et la réalité étant différente mais :<br /> Article 4 de la loi n°83-629 du 12 juillet 1983 réglementant les activités privées de sécurité : Il est interdit aux personnes exerçant une activité mentionnée à l'article 1er (C'est-à-dire les activités qui consistent : 1° A fournir des services ayant pour objet la surveillance humaine ou la surveillance par des systèmes électroniques de sécurité ou le gardiennage de biens meubles ou immeubles ainsi que la sécurité des personnes se trouvant dans ces immeubles ; 3° A protéger l'intégrité physique des personnes.) ainsi qu'à leurs agents de s'immiscer, à quelque moment et sous quelque forme que ce soit, dans le déroulement d'un conflit du travail ou d'événements s'y rapportant. Il leur est également interdit de se livrer à une surveillance relative aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses ou aux appartenances syndicales des personnes.<br /> Bon courage !
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V
Ce fameux camion est celui qui amenait les repas à la cantine !!!
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