Les Maires vont rencontrer le Sous-préfet demain après-midi

Publié le par Tous ceux qui luttent pour sauver FAURECIA Auchel

Après une vaine demande au Préfet d'organiser une table ronde en leur présence (déjà largement commentée dans le blog), les élus ont sollicité et obtenu une audience auprès de son représentant dans l'arrondissement. Le Sous-préfet de Béthune semble très préoccupé par l'avenir de l'équipementier et du bassin d'emploi. Lors de l'entretien de demain, nul doute que sera soulevée la perspective d'un plan de revitalisation autour de Faurécia. Mais la position des maires est des plus claires : ils refusent l'idée d'une fermeture du site, à l'instar des salariés. Leurs motivations ont été longuement expliquées, dès le 5 mars, au fil de nos articles. Et si plan de revitalisation il doit y avoir, c'est maintenant, car la calculette affiche déjà des résultats calamiteux avant même l'hypothétique fermeture de l'unité auchelloise. Alors, imaginez le désastre dans le pire des scénarios...

S'ajoutant à la disparition de la lainière Dewavrin, celle de Faurécia porterait ainsi le nombre de suppressions d'emplois à au moins 1 200 pour la seule zone industrielle d'Auchel, en à peine cinq ans, et elle conduirait parallèlement à la perte de 1,7 millions d'euros de taxe professionnelle. Plus d'un millier de familles dans la détresse, ce sont aussi des commerçants qui baissent leurs volets, des sous-traitants qui n'ont plus de commandes, un surendettement qui galope et des communes qui ne savent plus rendre les services dont leurs populations ont absolument besoin, surtout par les temps qui courent. Ce drame ferait de notre secteur un lieu sinistré pour cause de catastrophe industrielle et sociale.

La crise mondiale n'atteint pas que les seuls grands groupes. Elle touche aussi les artisans et les petites entreprises, dont les patrons ne se cachent pas derrière cette crise pour licencier ou fermer leurs structures à tours de bras. Au contraire, ils recherchent les moyens de préserver l'emploi de leurs salariés, leur outil de travail car, à travers eux, c'est leur gagne-pain personnel qui est en jeu. Pour eux, ne se pose pas la question, à longueur de journée, de dégotter le meilleur placement en Bourse, mais celle d'assurer la fin de mois. C'est à eux tous qu'il faut également penser, car c'est d'abord à leurs portes que viennent frapper les gens licenciés par les grands groupes, comme Faurécia, Peugeot ou Total, pour retrouver un emploi...

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