Des milliards au G20 : exigeons une part du gateau pour Faurécia !

Fin 2006, le Nord/Pas-de-Calais était la deuxième région de France et la troisième d'Europe dans le domaine de l'automobile. Selon une étude de l'INSEE,  elle comptait alors près de 31 000 emplois directs pour sept sites de constructeurs et ils étaient 45 000 si l'on y ajoute les sous-traitants.En 2008, ce secteur a perdu 5,8 % de ses emplois directs et les trois quarts de ses intérimaires. L'exemple de PSA Valenciennes est symptomatique : de 450 intérimaires employés en 2006, l'effectif est passé à deux ! On peut en dire autant de Faurécia. La situation s'est nettement dégradée depuis cette étude, la crise s'étant embrasée comme jamais ces derniers mois, à entendre nos dirigeants.

Hier, les vingt pays les plus influents de la planète étaient réunis à Londres pour y trouver des solutions de sortie. Les mesures adoptées distilleront quelque 5000 milliards de dollars dans l'économie mondiale d'ici à la fin 2010. Le G20 s'est notamment engagé dans un programme destiné à soutenir le crédit, la croissance et l'emploi. Après un tel barouf, il ne reste aucune autre exigence que celle de consacrer " une part du gateau " pour sauver Faurécia Auchel. Ce serait un comble, en effet, si, malgré cette manne financière qualifiée d'historique par les économistes de tous poils, l'usine venait à fermer ses portes en 2010. Et comme aurait pu le dire Nicolas Sarkozy, la nuit dernière, dans la capitale anglaise, cela irait au-delà de ce que nous pouvions imaginer... et de ce que nous pourrions supporter ! 

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