Fermeture de Faurécia Auchel: un gâchis humain

Publié le par Tous ceux qui luttent pour sauver FAURECIA Auchel

Jeudi 5 mars, nous avons appris la fermeture prochaine de l’équipementier automobile Faurécia installé sur la zone d’Auchel. En tout, ce sont plus de 500 salariés qui sont concernés par cette décision arbitraire et scandaleuse du groupe français, dont l’actionnaire majoritaire est Peugeot, à 71%.

Le personnel a vite réagi à l’onde de choc. Le blocage de l’usine s’organisait déjà en fin de matinée pour préserver ce qui est encore, pour quelque temps au moins, l’outil de travail collectif, et aussi pour empêcher les patrons de délocaliser le matériel vers deux autres sites de la région, Hénin-Beaumont et Marles, dont les syndicalistes disent qu’ils subissent aussi le chômage technique et se demandent bien quelles possibilités de reclassement on pourra leur proposer.

De nombreux élus sont venus aussitôt apporter leur soutien aux salariés. Parmi eux, les maires d’Auchel, de Lillers, d’Allouagne, de Burbure et de Lozinghem, dont les communes sont membres du SAZIRAL, gestionnaire du Parc d’activités où est implantée Faurécia, mais également leurs homologues des villes de Calonne-Ricouart, Houdain, Marles-les-Mines, Cauchy-à-la-Tour, ainsi que le Président de la Communauté Artois Lys.

Les élus du SAZIRAL demandent des comptes

Le Président René Hocq et ses collègues du SAZIRAL ont immédiatement décidé d’interpeller le Préfet du Pas-de-Calais. D’abord, parce qu’ils estiment que l’usine d’Auchel est viable, un rapport du Cabinet d’experts comptables APEX l’ayant prouvé tout récemment. Il n’y a donc aucune logique à fermer le site auchellois, si ce n’est pour des raisons de « gros sous ». Ensuite, parce que le Président de la République a annoncé un plan de relance du secteur automobile de six milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 600 millions pour les équipementiers comme Faurécia. Le Chef de l’Etat doit respecter les engagements qu’il a pris devant des millions de Français. Enfin, parce que des fonds publics ont été accordés à Faurécia, il y a quelques années, pour l’agrandissement du site d’Auchel, en contrepartie de créations d’emplois. On est loin du compte et il faudra que les responsables du groupe s’en expliquent !

En attendant la tenue d’une table ronde avec les salariés, la Direction générale de Faurécia et les pouvoirs publics, les élus du SAZIRAL exigent du préfet la suspension immédiate de la mesure de fermeture annoncée ce 5 mars. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article